La période délicate juste après les glissements de terrain
Notre station d’accueil et de soins pour orangs-outans a vécu plusieurs phases de reconstruction depuis la catastrophe survenue il y a un an, Pendant la période la plus délicate, la sécurité des orangs-outans était la priorité absolue et l’équipe a dû, avant tout, évaluer l’étendue des dégâts. Dans une interview accordée en mars dernier, Citrakasih Nente a décrit en détail les premières semaines et les premiers mois.
Le nettoyage et l’analyse du site
Dans le but de faire avancer plus rapidement le nettoyage et la stabilisation des sols, notre fondation sœur YEL a engagé, pour les travaux plus lourds, des ouvriers locaux spécialisés dans le bâtiment. Les travaux se sont poursuivis jusqu’en avril car l’accès au terrain avec des engins de chantier ainsi que le tri des matériaux encore utilisables se sont avérés particulièrement difficiles. Une analyse géomorphologique de la station de Sibolangit a révélé que celle-ci n’était pas à l’abri de nouveaux glissements de terrain, à plusieurs endroits et à long terme. Plusieurs enclos et certains bâtiments n’ont donc pas été reconstruits au même emplacement. Parallèlement, PanEco et YEL ont d’un commun accord décidé de chercher un autre site. Le refuge « Orangutan Haven » offrait une opportunité intéressante. La sécurité du site a été évaluée et approuvée (pour en savoir plus, voir ci-dessous).


À gauche : une pelleteuse veille à stabiliser les masses de terre et aide à construire deux grands bassins de stockage afin de mieux maîtriser l’eau.
À droite : un mur de soutènement sécurise le terrain autour du nouveau bâtiment.
La construction et la rénovation des bâtiments détruits dans le site actuel
L’équipe a commencé en avril dernier à reconstruire et rénover les infrastructures. Aujourd’hui, huit mois plus tard, plusieurs bâtiments sont terminés, tandis que d’autres sont encore en cours d’aménagement : l’enclos destiné à l’examen médical des patients hospitalisés, par exemple, a pu être réparé. Cependant, pour des raisons de sécurité, il a été reconstruit à une autre place. Il faut absolument maîtriser l’écoulement des eaux de pluie pour pouvoir garantir, à long terme, la fiabilité de la station d’accueil et de soins. L’équipe a ainsi mis en place un système de drainage qui achemine l’eau vers deux bassins en cas de fortes pluies. On a également planté, à divers endroits, des arbres et des bambous qui contribuent à renforcer les terrains en pente et à réduire l’érosion du sol. C’est un peu dépouillé aujourd’hui mais ce sera beaucoup plus dense dans un an. Plusieurs clôtures manquent encore mais la station d’accueil et de soins de Sibolangit est à présent opérationnelle et héberge 39 orangs-outans.


À gauche : la clinique vétérinaire complètement détruite. À droite : l’équipe a reconstruit la nouvelle clinique en utilisant un ancien hangar (au fond à droite) et (en premier plan mais pas encore terminé) l’enclos pour les jeunes animaux.


À gauche : ces enclos ont été déplacés vers un endroit sûr. À droite : deux nouveaux blocs avec des enclos individuels pour un hébergement temporaire.
Nouvelle station d’accueil et de soins dans le refuge « Orangutan Haven »
La décision de reconstruire la station d’accueil et de soins dans le refuge « Orangutan Haven » a été prise après la réalisation de diverses études menées en collaboration avec YEL. Le refuge dispose d’une superficie suffisante (48 hectares) pour permettre la construction de la station. L’accès au nouveau site se fera par un chemin de terre déjà existant qu’il faut simplement aménager. La nouvelle station d’accueil et de soins bénéficie d’un vaste espace qui peut être divisé en trois zones avec des droits d’accès différents. Les travaux détaillés de planification sont désormais terminés. Aussi, la construction de la nouvelle station pourra commencer dès janvier 2026.

Plan de la station d’accueil et de soins dans le refuge « Orangutan Haven » avec ses trois zones aux différents accès, allant de l’accès autorisé au public à l’accès restreint réservé aux soigneurs et aux vétérinaires.