Le monde du macrozoobenthos

11. septembre 2025
-
Nos visiteurs peuvent découvrir lors d'une visite guidée au centre nature Thurauen, un petit monde à part, le macrozoobenthos que l’on trouve au fond de nos lacs, rivières et étangs. Ceux qui savent regarder de plus près peuvent en effet observer ces animaux fascinants qui passent souvent inaperçus.

Le monde du macrozoobenthos

11. septembre 2025
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Nos visiteurs peuvent découvrir lors d'une visite guidée au centre nature Thurauen, un petit monde à part, le macrozoobenthos que l’on trouve au fond de nos lacs, rivières et étangs. Ceux qui savent regarder de plus près peuvent en effet observer ces animaux fascinants qui passent souvent inaperçus.

Avant l’arrivée du groupe de visiteurs au centre nature Thurauen, Simon Fuchs et Alexandra Kuttnig préparent une partie particulièrement appréciée du programme de découverte des zones alluviales : l’exploration du macrozoobenthos. Que cache donc ce terme technique ? Il s’agit d’animaux invertébrés (zoo = animaux) visibles à l’œil nu (macro = grand) vivant au fond des cours d’eau (benthal = fond). Parmi eux, on trouve des crabes minuscules, des larves d’insectes ou encore divers mollusques tels que des escargots.

À l’aide d’épuisettes, Alex et Simon attrapent les petits animaux aquatiques dans les étangs du sentier de découvertes.

Le matériel est rapidement préparé : épuisettes, bassines, loupes, cuillères et guides aidant à l’identification suffisent amplement pour partir en expédition. Simon et Alexandra remplissent plusieurs bassines dans lesquelles on pourra ensuite examiner les animaux de plus près. Puis commence l’opération la plus importante de la préparation, l’échantillonnage : on plonge d’un geste rapide une épuisette bien profondément dans l’eau en la traînant ensuite sur le fond boueux, à travers des plantes aquatiques et d’autres microstructures. Cela permet d’obtenir le maximum d’espèces différentes que les chercheurs en herbe pourront découvrir plus tard dans la matinée. Les minuscules trouvailles sont rapidement et soigneusement transférées dans les bassines, remplies enfin de minuscules habitants.

Dans la bassine d’eau claire, on peut voir le macrozoobenthos à l’œil nu.
Alex fait l’inventaire de ce que l’on peut découvrir dans les bassines.

On identifie les macrozoobenthos à l’aide d’un guide et d’une loupe.

Découverte de trois habitants typiques

La punaise aquatique (Ranatra linearis) : c’est un insecte très particulier appartenant à la famille des punaises. Son corps mince et brunâtre ressemble à une brindille et la rend ainsi presque invisible parmi les plantes aquatiques. À l’extrémité de son corps, la punaise aquatique possède un tube de deux centimètres de long pour respirer. Cela lui permet de rester en permanence sous l’eau et d’attendre sa proie. Grâce à ses forts tentacules, elle peut capturer des animaux, petits et grands, tels que des coléoptères ou des têtards. Elle attrape ses proies à la vitesse de l’éclair, les pique avec sa trompe puis les aspire. Dans les étangs, la punaise en forme de bâton joue un rôle important en tant que prédateur et régule ainsi la population des petits animaux aquatiques.

La punaise à trompe est facilement reconnaissable à son long tube respiratoire.

La larve de libellule géante (Anisoptera) : avant de devenir d’élégants chasseurs aériens, les libellules géantes vivent, selon l’espèce, plusieurs mois voire plusieurs années sous l’eau à l’état larvaire. Au cours de cette phase, elles sont passées maîtres dans l’art de la dissimulation et guettent leurs proies entre la boue, les plantes et les pierres. Grâce à leur camouflage, amovible, elles attrapent à la vitesse de l’éclair des larves d’insectes, des têtards ou des petits poissons. Une fois adultes, elles chassent principalement les insectes volants. L’habitat ainsi que la nourriture des larves et des libellules adultes étant différents, cela réduit ainsi la concurrence au sein de l’espèce. Elles ne se disputent donc pas les mêmes ressources et l’utilisation de niches écologiques distinctes améliore leur survie et leur reproduction.

Les larves de la libellule géante passent plusieurs mois, voire plusieurs années, dans l’eau avant de se transformer en libellule.

L’escargot d’eau douce (Planorbarius corneus) : Cet escargot doit son nom à sa coquille enroulée en spirale qui ressemble à un cor postal miniature. C’est un hermaphrodite, il possède donc à la fois des organes sexuels mâles et femelles et peut ainsi s’autoféconder. Il fait partie des habitants typiques des étangs stagnants et dans lesquels s’accumulent de nombreux débris végétaux. Le Planorbe préfère en effet glisser tranquillement dans l’eau ou sur le fond, tâtonner avec ses antennes et se nourrir de débris végétaux ou d’algues. Il contribue ainsi à la purification de l’eau et maintient l’équilibre de la croissance des algues.

Un animal paisible que les jeunes chercheurs découvrent rapidement : le Planorbe Corneus.
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