La forêt, en hiver, est silencieuse et dénudée – à l’exception du lierre à feuilles persistantes (Hedera helix). Cette plante grimpe sur les arbres et défie la neige et le gel. Les feuilles épaisses et coriaces du lierre minimisent l’évaporation pendant que son robuste système racinaire puise dans le sol, même en hiver, suffisamment d’eau et de nutriments.

Le lierre ne se contente pas de survivre à la saison froide. Il remplit en effet, tout au long de l’année, d’importantes fonctions écologiques : Au printemps et en été, son feuillage dense offre un abri aux oiseaux et aux insectes. En automne, sa floraison représente l’une des dernières sources de nourriture pour les abeilles sauvages. En hiver enfin, lorsque la nourriture se fait rare, les baies noires et bleues du lierre sont une précieuse source d’énergie pour les oiseaux.

Considéré souvent comme un parasite, le lierre à feuille persistantes rend en fait service aux arbres sur lesquels il pousse. L’arbre, d’une part, sert uniquement de support sans être endommagé et d’autre part, les feuilles denses du lierre protègent son tronc des variations de température et des rayons de soleil.

Un symbole d’éternité et de fidélité
Depuis des millénaires, les feuilles persistantes du lierre inspirent les mythes et la symbolique. Les Grecs vénéraient la plante comme symbole d’amour éternel et de constance. Les Romains lui attribuaient des vertus protectrices – contre les conséquences d’une consommation excessive d’alcool par exemple. Au Moyen Âge, le lierre avait même une portée magique : il entrait dans les recettes des sorcières pour fortifier l’amour ou empêcher l’infidélité.
Mais attention à tous ceux qui ne connaissent rien à la magie : toutes les parties de la plante du lierre sont toxiques pour l’homme ! Déjà l’ingestion de petites quantités de baies entraîne des maux de tête, des nausées et des crampes. Des quantités plus importantes peuvent même provoquer un arrêt respiratoire. Les intoxications au lierre sont néanmoins très rares, car les baies ont un goût tellement amer pour l’homme que cela n’incite pas à les consommer.
N’en mangez pas, s’il vous plaît ! Quelques baies de lierre suffisent pour provoquer, chez l’homme, des symptômes d’intoxication.