Quelles sont tes expériences les plus marquantes avec les orangs-outans?

« L’engagement dans le domaine de l’étude du comportement exige un enthousiasme particulier pour tout ce qui gravite autour de la station de recherche. Observer des orangs-outans en liberté signifie vivre pendant des mois dans un camp au milieu de la forêt tropicale avec une infrastructure minimale. Les journées commencent tôt le matin, avant six heures, car il faut être près du nid avant que l’animal ne se réveille, pour ensuite le suivre et l’observer toute la journée jusqu’à ce qu’il se construise un nouveau nid. En général, nous nous déplaçons à deux pendant 11 heures. C’est exactement le travail auquel j’aspirais en tant qu’étudiante. De plus, j’ai toujours eu une forte fascination pour la forêt tropicale, qui comporte une biodiversité grandiose sur un espace très réduit. »

Quels sont les défis auxquels tu es confrontée dans ton travail pour PanEco?

« Je dois en fait me poser sans cesse les bonnes questions pour pouvoir me concentrer sur les projets, les contextes et les objectifs. Il me faut aussi trouver des intérêts communs en collaborant avec nos organisations partenaires. Au cours de ces premiers mois, il s’agit avant tout d’établir une bonne relation avec les personnes clés locales, afin que nous puissions travailler sur un pied d’égalité. Le plus grand défi est évidemment la protection de la forêt tropicale – un sujet complexe ! Nos programmes d’éducation environnementale visent à sensibiliser aux aspects particuliers de la forêt tropicale et de ses habitants, et à présenter à la population locale de nouvelles voies qui permettent la cohabitation entre l’homme et la nature. »

Comment obtenir l’impact le plus important ?

« Dans nos programmes, nous adoptons toujours une approche globale. Nous essayons de prendre en compte le plus possible d’aspects, d’impliquer les autorités et la population locale et d’effectuer constamment un travail scientifique car des données solides sont les meilleures preuves. Des efforts, à tous les niveaux, sont nécessaires pour sauver la forêt tropicale et les orangs-outans. »